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Excès de fer chez le cheval : un ennemi caché pour la santé de ses pieds!

Quand on pense à la qualité des sabots d’un cheval, on pense souvent au parage, à l’hydratation, ou à la biotine. Mais on oublie parfois que l’intérieur nourrit l’extérieur, et qu’un simple déséquilibre minéral peut fragiliser toute la structure du sabot.

Parmi les minéraux clés, le fer joue un rôle important… mais en excès, il peut devenir contre-productif, voire délétère. Trop souvent ignoré, il peut pourtant interférer avec l’assimilation de minéraux essentiels… et nuire à la synthèse de kératine, cette protéine clé qui compose la corne.

Contrairement à d'autres minéraux comme le cuivre ou le zinc, le fer est très rarement carencé chez les chevaux.


Trop de fer, pas assez de zinc ni de cuivre


Le fer est un minéral facilement présent en excès dans l’environnement du cheval dans:


  • l’eau issue d’un forage, d'un puits, d'un abreuvoir rouillé;

  • les sols riches en fer (et donc dans les foins qui en proviennent);

  • certains aliments naturels, comme la pulpe de betterave, la luzerne, qui sont utilisés en grande quantité;

  • ou si des compléments alimentaires non ciblés sont utilisés.


L’excès de fer bloque l’assimilation, et entre en compétition, avec le zinc et le cuivre deux oligo-éléments essentiels.

Or, zinc et cuivre sont indispensables à la fabrication de kératine, la protéine principale qui donne solidité et élasticité à la corne du sabot.

Résultat : même si tu supplémentes en zinc et cuivre, ton cheval peut rester en carence fonctionnelle à cause du trop-plein de fer.


Les signaux à surveiller :


Un déséquilibre minéral causé par l’excès de fer peut entraîner :


  • une corne friable, qui se casse facilement;

  • des seimes récurrentes (fissures verticales du sabot);

  • une croissance lente ou de mauvaise qualité de la corne;

  • une sensibilité aux agressions externes (humidité, choc, terrain abrasif…).


Ces signes peuvent persister malgré un bon entretien et une bonne alimentation, si le déséquilibre minéral est sous-jacent.


Que faire concrètement ?


Voici quelques actions simples mais efficaces :


  • Faire analyser l’eau (notamment si elle est puisée localement) : si elle est ferrugineuse, un système de filtration peut être nécessaire;

  • Faire analyser le fourrage;

  • Éviter de supplémenter en fer sans besoin réel (de nombreux aliments naturels couvrent largement les besoins en fer du cheval);

  • Choisir des compléments équilibrés : opter pour des produits contenant zinc et cuivre avec un ratio adapté (entre 3:1 et 4:1.);

  • Consulter un nutritionniste équin pour construire une ration précise si besoin.


Une fois l’excès de fer maîtrisé, la qualité de la corne s’améliore souvent après quelques mois.


Conclusion


Le sabot est une vitrine de la santé interne du cheval. L’excès de fer est un facteur souvent invisible mais puissant, qui peut compromettre la qualité de la corne et frustrer les meilleurs soins. Une petite analyse et quelques ajustements suffisent souvent à faire toute la différence.


Un bon parage ne remplacera jamais une bonne nutrition car la qualité du sabot dépend d'abord de ce que l'on offre de l'intérieur ; le podologue travaille sur une matière première que seul le propriétaire peut améliorer par une gestion quotidienne.



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